L’altération de la clairance mucociliaire, la dégradation du système immunitaire et la viscosité du mucus des patients
atteints de mucoviscidose créent un environnement propice à la colonisation du tractus respiratoire par de nombreux
organismes pathogènes opportunistes (bactéries, champignons et virus). Aspergillus fumigatus est le premier champignon
filamenteux retrouvé dans les expectorations de ces patients suivi de Scédosporum apiospermum. Leur colonisation
prolongée est responsable de mycoses broncho-pulmonaires allergiques et de surinfections pouvant être fatales. Leur
diagnostic est difficile et leur traitement avec des antifongiques est peu efficace. Les pathogènes utilisent souvent les
glycoconjugués à la surface des cellules pour reconnaitre et adhérer à leur hôte grâce à des récepteurs spécifiques les
lectines. Ce projet vise à déterminer la glycostratégie des champignons filamenteux opportunistes afin de mieux
comprendre leurs mécanismes de reconnaissance, d’adhésion et de pathogénicité dans le but de développer des molécules
anti-adhésives qui bloqueraient ainsi les infections fongiques.